D’abord projet solo de Victor Sbrovazzo (guitariste, harmoniciste et chanteur), Dirty Deep est devenu un duo avec l’arrivée du batteur à la frappe musclée, Geoffroy Sourp. Depuis 2016, les effectifs ont triplé avec Adam Lanfrey (basse), échappé comme Geoffroy du conservatoire de Strasbourg.

Si le son s’est étoffé depuis Back To The Roots (2012), premier album où Victor régnait en seul maître à bord sur son blues roots, Dirty Deep n’a pas perdu son identité sonore en chemin, que ce soit avec Shotgun Wedding (2014) à demi enregistré avec Geoffroy ou What’s Flowin’ In My Veins (2016)réaliséentrio.

Pour Tillandsia, le quatrième disque de ces Strasbourgeois du bayou, on prend les mêmes et on ne recommence pas tout à fait… Dirty Deep nous embarque dans une balade aux racines de toute la musique qu’on aime. Les connaisseurs reconnaîtront la patte de Jim Jones (Jim Jones Revue, The Righteous Minds) aux manettes, qui apporte ici du muscle et de la sueur.

En trois ans en trio, Dirty Deep a enchaîné environ 300 concerts en France (avec des premières parties de Johnny Hallyday, Santana ou encore les Rival Sons), mais aussi en République Tchèque ou dans le Mississipi. Tillandsia est le fruit d’un groupe soudé par ces kilomètres de route, des heures de scène et l’envie de ne pas perdre de vue ses racines. Tour à tour poisseux comme une ballade dans le bayou par un soir d’été, rageur comme un blues révolté, brûlant comme un gospel du diable, c’est le genre de cocktail entêtant alliant force, mélodie et énergie qui ne se consomme que sans modération.